Réponse de la petite d’Assemblée Nationale au poète disparu …

Le titre de ton annonce m’a interpellée, j’ai commencé à lire et avant même la fin de la première ligne j’ai su que tu en étais l’auteur …

J’ai emprunté hier soir la ligne 12.

Je n’aime pas le métro, comme tu dois t’en souvenir.

Mais désormais je ne peux m’empêcher de penser à toi, scrutant les rames en sens inverse dans l’espoir de croiser, recroiser, ton regard.

Je ne sais s’il “fallait” que je réponde à ce bel appel, ce doux poème … mais puisque l’occasion m’en est donnée, j’y réponds, de façon interposée.

Avant de découvrir ton annonce je venais tout juste de reprendre une dose de ton miel assez salé, peu sucré et peut-être amer.

Je comprends tes maux et je reprends tes mots : je suis idiote.

Depuis plusieurs jours je ne suis pas d’humeur, je ne fais plus d’humour mais je voudrais faire des mamours …

Comme punition mon portable m’a lâchée, comme le tien, comme toi … ca me fait les pieds, pour reprendre ton expression.

Je pense à toi de mon côté aussi. Tu es las mais je suis toujours là, quelque part. Tout est intact malgré l’impact.

Je te demande pardon, de t’avoir dit non, de t’avoir blessé, de t’avoir laissé.

Malgré tout et même si tu penses peut-être le contraire, au fond de moi je ne t’ai pas délaissé et je ne suis pas délestée de quoi que ce soit.

Le passé s’est composé et m’a décomposée.

Mon chemin est tracé ..

Mais toi tu as le tien à écrire pour resplendir.

    Détails

  • Métro12à Porte de Versailles.
  • Une rencontre faite le 1 juillet 2014.
  • Rédigé par une femme pour un homme.
  • Publié le mardi 1 juillet.