Regards volés sur la ligne C

Ayant raté mon train à Austerlitz j’ai attendu patiemment mon ELBA à 20h00 et quelques. Restant debout dans un premier temps et observant les gens je pensais que ce voyage serait le même que d’habitude…

Arrivé à Bibliothèque François Mitterrand des places se libèrent, je m’avance vers ces dernières et me retrouve au fond de mon wagon côté fenêtre, c’est alors qu’une jolie brune s’assoie à la place en face de moi.

Elle me regarde avec un des plus beaux sourire que j’ai eu l’occasion de voir depuis le début de mon existence. Elle essayait de deviner si une personne allait s’asseoir à côté d’elle.

Je n’ai pas osé rire avec elle mais seulement sourire et j’en ai des regrets. Pendant tout le voyage nous avons échangés des regards volés, des sourires soupçonnés.

Similarité d’écouteurs ou encore livre qui tombe, chaque occasion était bonne pour que je puisse te regarder.

Je suis sorti du wagon alors que tu dormait, petit bonheur dans les bras de Morphée.

Demain j’oserai et tu auras un nouveau nom dans ton portable rouge, caché derrière ton livre à la couverture verte et tes cheveux bruns.

Un jeune étudiant envouté, abonné à la ligne C.