Assourdissantes larmes

Vous me voyez parfaitement navré de devoir m’exprimer de la sorte et aussi tard. Vous m’avez tout bonnement désarmé.

Je lisais le récit des actes affreux de la veille quand vous vous êtes assise à côté de moi. Ce n’est que tardivement que j’ai réalisé que vous fondiez en larme. Instinctivement, j’ai stoppé ma lecture macabre, arrêté ma triste musique et j’ai hésité de longues secondes à vous réconforter. Effrayé à l’idée que vos larmes puissent avoir été par ma faute, je me suis honteusement ravisé. Il est hautement improbable que vous lisiez ces quelques lignes. Si toutefois vous veniez à lire ceci, sachez que je suis profondément navré de vous avoir causé du tort si c’est le cas. Sinon, vous me voyez sincèrement désolé de n’avoir osé vous soutenir. Je vous souhaite de sécher vos larmes, de sourire, de rire à nouveau et de vivre. J’ai conscience que votre vie a peut être bien basculé ces derniers jours, auquel cas, je suis tout de coeur avec vous.

    Détails

  • Métro10à Odéon.
  • Une rencontre faite le 14 novembre 2015.
  • Rédigé par un homme pour une femme.
  • Publié le dimanche 15 novembre.