Tu n’en finis pas de me manquer.

Tu n’en finis pas de me manquer.

“Ne tombe jamais amoureuse. C’est l’enfer” m’avait lancé ma soeur bien des années en arrière. Elle, adolescente, aux prises avec les premières amours torturées. Moi, je ne comprenais pas. Pierre était gentil. Il m’avait donné la moitié de son pain au chocolat à la recré. Depuis, on se tient la main. On joue à la marelle et à la balle au prisonnier. Il aime la douceur de mes mains. Et moi ses yeux “couleur ciel”

Mais depuis, j’ai grandi. Je n’ai plus huit ans. Et je dois depuis plusieurs mois, me réveiller tous les matins avec cette lancinante sensation d’avoir laissé passer l’homme de ma vie. “Plus brillante, plus belle, pour une autre etincelle. Je me changerais en or. Pour que tu m’aimes encore” écoutait alors ma grande soeur, en boucle. Si je pensais que tu le voulais, que cela changerait les choses, je me serais battue pour toi. De toutes mes forces.

Car tu n’en finis pas de me manquer.