Vous êtes vraiment gracieuse” > “Merci c…

(message mis à jour le 28-01 - voir post-scriptum infra)

En espérant que vous vous reconnaitrez dans le titre de ce message (“Vous êtes vraiment gracieuse” > “Merci c’est gentil”).

Ça doit faire dans les deux mois que je vous fais une cour assidue. Je ne peux pas croire que vous ne l’ayez pas compris. Vous êtes un rayon de soleil dans mon ciel gris. Vous voir m’est un enchantement. Vous êtes unique. A nulle autre pareille. Quoique j’aie voyagé par toute la Terre et sillonné les continents, jamais je n’ai vu telle merveille, hors de Noisy le Grand.

Vous me coupez le souffle et m’ôtez les mots. Si bien que je n’ai pour l’instant su à votre égard que baragouiner quelques compliments confus. Je me sens tellement stupide … Et plus encore d’écrire ici ce que je ferais mieux de vous dire.

Je voudrais tant vous connaitre, savoir qui vous êtes, savoir ce que vous aimez, ce dont vous rêvez. Je voudrais pouvoir vous écouter à longueur de journée. Votre voix mélodieuse suffirait à me combler jusqu’à la fin des temps.

Mais quand vous me remerciez poliment pour mes compliments, je me trouve comme désarmé.

Je ne sais comment je dois le comprendre, et à trop me poser la question j’en reste comme tétanisé, incapable d’agir davantage. Ce n’est pas par “gentillesse” que je vous flatte, mais par passion.

Et ainsi filent les semaines, sans que j’aie pu m’ouvrir.

Que je vous plaise ou que je vous déplaise, j’implore votre patience. L’impatience, laissez la moi. Elle est mon lot depuis que je sais que vous existez. Elle est mon lot lorsque revenant abattu d’une visite ratée, je compte les jours qui me séparent de la prochaine opportunité. Quand viendra t-elle ? Après-demain ? Jamais peut être ? L’impatience, je n’en serai libéré que quand j’aurai été au bout de ma démarche.

Ne me faites pas mauvaise figure, car je ne connais rien de plus dur. Laissez moi vous parler. Quelle qu’en soit l’issue, ma liberté et ma paix est à ce prix.

Si vous m’en laissez le temps, un jour j’arriverai à me déclarer. Je ferai tout pour. Ça prendra peut être encore un moment, ce sera peut être (surement) maladroit, mais j’y parviendrai. Il le faut, je crois.

Et puisque vous m’avez dit merci, je vous remercie à mon tour. Pour ce que vous m’avez inspiré ainsi que pour la façon dont vous me tirerez finalement de l’incertitude, que ce soit par un oui ou par un non.

************** POST-SCRIPTUM ********************

Finalement. Je me suis lancé. C’était un 17 janvier.

Hélas, les probabilités l’ont emporté. Je me doutais que ça finirait comme ça. Pour ce genre de choses je n’ai jamais trop eu confiance en moi. Il faut dire que la vie ne m’y a guère encouragé … Que les plus heureux ne ricanent pas. La roue tourne parfois.

Je n’aurais sans doute plus l’occasion de vous le dire, vu que vous m’évitez, alors je l’écris ici, même si je suppose que vous ne le lirez jamais :

1- PARDON de vous avoir importunée. PARDON. PARDON. PARDON. Je vois bien que depuis ma pitoyable déclaration ma présence vous embarrasse, et j’en suis profondément désolé. Même si je m’y attendais, ça me peine bien plus que d’avoir été repoussé. Être une source de stress et de tension n’a jamais été mon ambition.

2 - Pour autant, je ne regrette pas de vous avoir dit ce que je pensais, et je ne le regretterai jamais.

Si je ne l’avais pas fait, je l’aurais regretté et j’aurais tourné en rond pendant des mois. Il fallait que je m’exprime. C’était impératif.

3 - Ce fut difficile, croyez moi ! Je n’ai pas l’habitude de faire ça. Si vous êtes observatrice, vous l’aurez bien compris.

A chaque fois, j’ai l’impression de placer ma tête sur un billot et d’attendre le coup de hache fatidique. Ce n’est pas une question d’égo. L’égo, je m’en fous. L’égo, il n’existe plus quand on se trouve devant quelqu’un qu’on aime, à tort ou à raison. Simplement, on sait qu’après un “non” (ou son équivalent : un haussement d’épaules dans votre cas), une porte se fermera pour toujours. Des possibles s’évanouiront à tout jamais. C’est une petite mort après laquelle on ne sait trop où nous porteront nos pas.

Je suis un “intello”. J’ai passé ma vie à passer des examens (et à les réussir), mais celui là, c’est vraiment le plus terrifiant de tous, celui qui engage le plus notre destin, celui sur lequel on a le moins de prise. Qu’on soit “beau” ou “laid”, “riche” ou “pauvre”, “bon” ou “mauvais”, méritant ou pas, tout est indifférent au résultat. C’est une pure loterie, à laquelle il faut, en plus, se présenter au bon moment. Une minute trop tôt, une minute trop tard, et le jeu est perdu avant que d’avoir été tenté. In fine, le hasard seul décide de toute façon. Mais pour qu’il tranche, encore faut-il lui donner sa chance. C’est ce que j’ai essayé de faire. A ce jeu, je perds toujours. Je vous souhaite d’avoir meilleure chance que moi.

4 - Je n’insisterai pas. Je ne vous harcèlerai pas. Je respecte votre choix. C’était le bon, parce que c’était le votre.

En fait, même si nos choix sont conditionnés par l’expérience, je crois en la valeur de l’idée de “liberté”. C’est une erreur puérile de vouloir plier le vouloir de l’autre à ses propres attentes. C’est pourquoi je ne prendrai plus l’initiative de vous solliciter (si ce n’est pour vous dire pardon et/ou passer commande).

De votre côté, rendez-moi la politesse, en me laissant le droit de continuer à exister. Ce qui m’amène au dernier point de ce message :

5 - Ne comptez pas sur moi pour vous éviter.

Pourquoi faudrait-il que le fait de m’être déclaré fasse de moi un paria ? Où est le crime dans l’expression, même maladroite, d’une affection sincère ? Je ne suis pas un monstre. Pourquoi devrais-je me terrer au fin fond de la terre, ne plus m’exposer à la lueur du soleil ? Admettre l’attitude d’un coupable, ce serait reconnaitre que j’en suis un ! Mais coupable de quoi ? Tomber amoureux d’une parfaite inconnue, c’est interdit par la loi ? Lui dire, une seule fois, sans insister, c’est passible de la perpétuité ?

Je ne suis pas un lâche. Je ne vous fuirai pas sous prétexte que vous m’avez repoussé. Je préfère essayer de vivre avec (même si au début, ce sera galère).

J’ai vécu assez longtemps pour savoir que ce n’est pas en fuyant les problèmes qu’on les résout. Ce n’est pas en fuyant la société qu’on apprend à vivre en paix avec elle. Ce n’est pas en fuyant son passé qu’on peut se construire un avenir, ou même simplement, vivre au présent.

On continuera donc à se croiser, jusqu’à ce que nos routes divergent pour de bonnes raisons. Et un râteau n’en est pas une.

Bref, si dans l’immédiat, ma présence vous embarrasse par les souvenirs qu’elle vous évoque, faites comme moi : dites-vous que ça va passer, et ça passera, j’espère. La vie humaine est déjà assez remplie de soucis pour qu’on n’aille pas encore s’en rajouter !

Sur ce, bonne journée.

Dans 30 ans, on regardera tout ça d’un œil bien différent je crois. Mais en ce qui me concerne, je sais d’ores et déjà, que je ne regretterai pas mon choix.

Comme le disait le poète Robert Burns (1759 - 1796) dans une de ses chansons :

“Now all is done that men can do,

And all is done in vain;”