Non.La vie n’est pas trop courte pour”

Je me permets de réagir à la terrible citation de Henri Frédéric Amiel partagée sur ce site il y a peu (“la vie est trop courte pour poursuivre un amour impossible”). Avec ce genre de philosophie, on passe facilement à côté de sa vie. Dès lors, à quoi bon avoir la longévité de Mathusalem, si on ne vit pas pleinement tout ce qui fait le prix de l’existence ? Quelle dommage ! Quel gâchis !

Franchement, je vous engage plutôt à suivre la célèbre maxime de Mark Twain : “ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait”.

Bien souvent, on cache derrière la notion d’impossible de simples difficultés. On se cherche une excuse pour abandonner. Mais que gagne t-on à nier les élans de son coeur ? Ce coeur où nos anciens plaçaient le siège de l’âme … Faut-il donc se résoudre à abandonner son âme face aux difficultés ?

Ne faites pas ça. Ne baissez pas les bras.

Le seul amour “impossible” qui vaille c’est celui qui n’est pas partagé. Pour tous les autres, on peut surmonter les obstacles, et même si en définitive, on échoue, on a au moins le mérite d’avoir essayé.

Et même un amour non partagé, en définitive, mérite d’être assumé pourvu qu’on ne cherche pas à l’imposer.

Signé : un gars qui n’a fait que “manger amer” par amour (littéralement) mais jamais ne regrettera ou jugera dignes de mépris les sentiments que des femmes “inaccessibles” lui ont inspiré.