Navigo et mon coeur suspendus
Jamais “Plaisance” n’avait si bien porté son nom. J’etais venu suspendre mon passe navigo. Et vous êtes apparue, ange descendue dans les mondes inférieurs. La machine à bugué et vous vous êtes démenée pour régler le problème, alors que la file s’allongeait derrière moi. Pendant ce temps, je vous admirais : votre silhouette gracile et souple, vos mains fines et élégantes, votre visage délicat et distingué et vos yeux, vos yeux, si bleus, si clairs, qui magnifiaient Paris et le métropolitain. Et je priais, je priais que vous ne parveniez pas à résoudre le bug, et que je puisse rester à vous admirer, en usager pris en otage par l’informatique, jusqu’au dernier métro. RATP je te quitte : merci de m’avoir transporté une dernière fois, merci pour ce cadeau de débarquement et permets-moi d’avoir oublié mon coeur en descendant du train.