A la fan de Muse, de la part d’un tueur à gage

Bonjour chère fan de Muse,

Vous vous prénommez Anne-Laure et vous rentriez visiblement d’un super concert au Stade de France, le jour de la fête de la musique, chose que j’avais parfaitement devinée grâce à ma perspicacité hors norme qui a failli me valoir un recrutement par Scotland Yard.

Quant à moi, je suis… Non, je vais laisser un peu de mystère sur mon identité. De toute façon, je pense que ces seuls éléments vont vous permettre de deviner qui je suis (mais je mets d’autres indices subtils plus bas, au cas où).

Nos chemins se sont croisés à l’intérieur d’une rame du RER A, certainement à Châtelet-Les Halles (puisque vous veniez du concert de Muse), ils se sont séparés quand celle-ci est arrivée en gare de Noisy-Champs, où vous êtes descendue avec votre amie.

Parmi les choses que je vous ai dites quand j’étais assis en face de vous, il y avait deux choses pas tout à fait exactes, et deux choses parfaitement vraies :

- en vérité, je ne suis pas un tueur à gage, et dans ma housse de guitare, il y avait vraiment une guitare ;

- en fait, je n’ai jamais rêvé d’être comme Ariel la petite sirène, et encore moins pour avoir le même soutien-gorge en coquillage qu’elle ;

- par contre, il est tout à fait vrai que vous êtes belle à en faire couler des larmes ;

- et la dernière chose vraie que j’ai oublié de vous dire, c’est que j’aimerais vous demander si nous pouvions nous tutoyer, parce que vous êtes aimable, sympathique et drôle, et que je n’ai jamais autant ri avec une personne dans le RER que je ne l’ai fait avec vous.

M’accorderez-vous un instant autour d’un verre pour que je puisse vous dire en personne cette dernière chose vraie ?

A bientôt !

    Détails

  • RERaà Noisy — Champs.
  • Une rencontre faite le 21 juin 2013.
  • Rédigé par un homme pour une femme.
  • Publié le dimanche 23 juin.