Pour celui qui m’a fait rire pendant que je dansais.

Métro Les Halles, ligne 4. Vers 15h30.

Tu étais de l’autre côté de la voie, on se faisait face mais je ne t’ai pas vu de suite.

J’étais en train de danser doucement, mes écouteurs m’envoyant un remix de Franck Sinatra, a virevolter sur moi même en attendant la rame, mes pieds claquaient et bougeaient dans tout les sens. J’étais ridicule a danser là, mais j’étais envahie de cette envie. Et puis, je t’ai vu, qui me fixait franchement avec un grand sourire amusé. J’ai rougis mais j’ai continué. Tu as continué de me regarder. Tu as même rigolé. Et je t’ai fais un grand sourire en tournant sur moi même.

Je portais un trench clair, avec un foulard camel, de très hauts talons noir et des collants eux aussi de jais. J’avais un sac à main noir et deux sacs de plastiques à la main. J’ai une folle et plutôt longue chevelure de boucles et d’ondulations, je suis presque rousse.

Tu avais un bonnet et de larges lunettes de soleil, une veste noire il me semble.

Mon métro est arrivé, je suis monté et je t’ai regardé une dernière fois. Tu me souriais toujours et tu m’as fais un signe de pouce qui m’a fais beaucoup rire.

Alors voilà, une petite bouteille à la mer parmi d’autres… parce que c’était un drôle de moment que j’ai aimé et que mon sourire de tout à l’heure est encore présent sur mes lèvres en ce moment.

Si tu veux me faire danser un jour.