Opera à La Defense, lundi matin

Tu es monté après moi. Je ne suis pas sûr quand, parce que j’oublie tous entre l’ascenseur et mon premier regard avec toi.

T’as les cheveux blonds, bien que je ne sache jamais si quelqu’un peut s’appeler blonde. Ton manteau est laine et probablement noir (je ne suis jamais sûr si quelque chose est noire, ou bleu) une écharpe de fuschia avec les faux-cloches argentées minuscules, peut-être d’Inde, les bottes et le sac à main sont tan foncé.

Tu portes peu de maquillage, si du tout. Je pense immédiatement, tu passes tes week-ends montant à cheval, jouant le piano. Tu as probablement un travail où tu peut arriver 45 minutes tard, et personne osera de dire quelque chose à toi.

Certainement, tu es dans un relation à long terme. Indisponible. Moi aussi, complètement indisponible je suis ! Mais je rien veux. Je souhaite seulement marquer un moment. De l’autre côté, t’es tellement avec confiance attirant, je n’ai pas la moindre idée quoi penser.

C’est le 9:14 AM, lundi. Je regarde mon téléphone, pour vérifier l’heure. Quand je soulève mes yeux, tu me regardes. Plein contact visuel. Tu souris. Amusée ? Ennuyée ? C’est trop pour moi. Mon coeur accélère.

Nous descendons du train ensemble à La Defense. Je prends une sortie que je n’emploie pas, pour éviter de te suivre.