Pause pour une prose
Chaque jour j’use un peu plus les sillages de ce métropolitain parisien. Les gens y sont proches tout en y étant si distants. Collés les uns aux autres, des mondes les séparent. Un pardon en guise de salut et d’au revoir, le temps passe trop vite pourquoi le gaspiller à saluer Quand on prend déjà le temps de s’excuser ? Le métro ne rayonne pas de courtoisie, et ne brille pas non plus par sa poésie. Insultes et grossièretés sont la normes, alexandrins et mélodies meurent dans la cacophonie. Quelques sourires joviales viennent briser l’aigreur glaciale de l’habituel voyage. Incessamment je recherche la lueur d’un regard fougueux mais attendri, qui ferait fondre la glace d’un cœur ambitieux mais volatile