L’idiot

Tout cela est parfaitement ridicule, mais je dois quand même le dire, puisque j’y pense. Tu portais un gilet gris et un regard mutin, nous avions du mal à nous regarder à cause du couple Russe qui s’amusait à reproduire les mimiques d’un chauffeur. Tu lisais l’idiot de Dostoïevski, je lisais du Baudelaire. Et si je puis te l’avouer, en sortant du métro sans avoir essayé de te parler m’a fait me sentir “Idiot”. J’ai écrit cette romance à goémons, tu ne la liras certainement jamais ! Mais sait-on jamais, et puis, comme le disait Apollinaire : “Je donne à mon espoir tout l’avenir qui tremble comme une petite lueur au fond de la forêt.”

    Détails

  • Métro1à Bastille.
  • Une rencontre faite le 2 mai 2014.
  • Rédigé par un homme pour une femme.
  • Publié le mardi 6 mai.