Un regard, un sourire, un moment de grâce

Quelles sont les chances que tu lises jamais ce message ? Je sais bien qu’elles sont faibles, mais je me dis que plus faibles encore étaient les chances de te croiser dans le métro, ce jeudi soir ligne 4. Tes irréels yeux bleus ont accroché mon regard dès le premier coup. J’ai fermé mon livre, gardé mon casque sur les oreilles et me suis absorbé dans la contemplation de tes yeux, tes yeux, paroxysme de beauté dans ton magnifique visage. Je voulais être discret, mais je voulais que tu me regardes. Je me suis enhardi, et tu as fini par soutenir mon regard, et pendant ces 5 à 10 secondes, des papillons de chaleur ont dansé la samba par milliers dans mon ventre. Je devais sortir à Alésia, j’ai hésité, recroisé brièvement ton regard, esquissé un sourire, toi aussi, et puis je suis sorti, juste après, à Porte d’Orléans.

Je suis roux et je te remercie pour ce moment de grâce.