Petite à talons cheveux chatains yeux revolverts gris
A chaque fois que je passais à Assemblée nationale je me disais que personne de normal ne s’y arrête jamais
Maintenant que je sais que tu y travailles j’ai un pincement au coeur à chaque fois que j’y trépasse ce n’est pas normal
Je passe aussi tous les samedis à Montparnasse Bienvenue parfois même à la rue des reines je ne t’y ai jamais vue
Pourtant je sais que tu y traînes il faudrait rebaptiser la gare Montparnasse Au revoir je m’y ferai discret tant que possible
Par tous les saints Lazare c’est là que je t’ai perdue de vue pour la dernière fois rez de chaussée terminus tout le monde descend
Je voudrais changer de ligne pendant un an pour t’oublier mais il faut croire que c’était écrit car je n’y arrive pas celles ci sont encore pour toi
Je ne t’ai jamais croisée dans le métro sinon je m’en souviendrais à coup sûr je t’ai suivie à l’aveugle
Je te demande pardon de t’avoir emboîté le pas dans ce couloir je n’y serais jamais entré si j’avais su que tu allais retrouver un prestataire
Je suis égaré sur ma propre ligne et les colombes comme toi rentrent maintenant en carrosse
Sur le chemin monotone de l’ennui cette jeune autoroute que tu as choisi ne prend pas la sortie de l’oubli car je n’y suis déjà plus
Je pense tout le temps à toi
- Métro12à Assemblée Nationale.
- Une rencontre faite le 30 juin 2014.
- Rédigé par un homme pour une femme.
- Publié le lundi 30 juin.