Tous les matins à Juvisy, un Homme brun à lunettes.

Le coeur palpitant, les mains tremblottantes comme des feuilles, mais le regard sûr et ravageur, je me suis lancée. La lionne que je suis s’est dit que c’était le bon moment, et que des occasions il n’y en aurai pas beaucoup. Je me suis fait belle pour l’occasion, mis de l’or adns mes cheveux, et un peu plus de noir sur mes yeux…

En me levant, comme pour voler vers le ciel, je vous ai donné ma carte professionnelle. Plus discret qu’un simple numéro de téléphone. J’ai attendu toute la journée, comme une fillette tombant amoureuse pour la première fois, que votre décision soit favorable et qu’enfin j’entende mon téléphone sonner par vous.

Mais aucun numéro inconnu.

Tous ces matins, à la même heure, tous ces regards à la fois timide et passionnés, ces intrigantes questions, ces interrogations, comment est ce possible ? J’ai 21 ans, vous en avez certainement beaucoup plus. La vie ne me fais pas peur, peut être que vous si. Vous devez être sagittaire ou verseau. Ma raison me dit que j’ai rêvé ces moments. Peut être êtes vous finalement qu’une illusion de mon esprit en manque d’aventure. Tout ceci n’était qu’un donc qu’un plaisir éphémère à but non lucratif.

Peut être avez - vous une compagne ? Je suis fiancée. Peut être avez peur ? Je ne vous ai pas donné ma carte pour rien. Peut être êtes vous homosexuel ? Ayant l’obligeance au moins de m’en avertir.

Peut être n’avez pas envie.

Mon téléphone est en manque de vous.

Par votre faute, je vais être obligée de monter dans un autre wagon. Ce qui ne m’arrange pas du tout, sachez - le.

Puisque je ne vous verrai pas demain matin, ni aucun autre matin, je vous souhaite bon vent.