Mise au point… au sujet des dames qui ont passé mon âge…

(Pour le monsieur que mes paroles sur ces femmes ont choqué, en particulier)

C’est précisément parce qu’il n’y a aucune commisération dans mon propos, que je ne considère pas les femmes comme « des petites choses fragiles », que je peux ouvertement leur parler de leur vieillissement physique. Elles le vivent, et le « gèrent »… plus ou moins bien… Pour reprendre la citation de celui qui m’a plusieurs fois critiqué, je suis peut-être « balourd », mais je suis « vrai »…

Est-il « balourd » de rappeler aux femmes que comme les hommes elles vieillissent ? Peut-être, mais est-il utile de critiquer les balourds ? Les femmes sont assez intelligentes, subtiles et fortes pour juger par elles-mêmes, mépriser, ignorer le propos… Ce qu’elles feront sans difficulté si comme j’ai pu le lire elles n’ont aucun problème avec le vieillissement… Celles qui en ont un n’ont pas besoin de mes paroles pour en souffrir (je conviens que le mot est fort), à des degrés divers, secrètement… Et besoin d’aucun homme pour les défendre, précisément !

Penser que la plupart des femmes appréhendent leur vieillissement, ce n’est ni être sexiste, ni penser qu’elles sont incapables de gérer fort bien la chose : eh oui, il y a de très nombreuses femmes très épanouies à l’âge mûr… Sans aucun doute et heureusement ! Je pensais même l’avoir dit en filigrane dans mon texte, en parlant de ces dames « qui ont fait la paix avec une part de leurs rêves », etc. Je croyais avoir parlé de ces atouts qui font qu’elles peuvent très bien séduire si c’est leur choix… J’ai la balourdise de penser que ces dames épanouies préféreraient quand même le plus souvent avoir conservé leur physique de 25 ans… Sinon pourquoi tant d’entre-elles chercheraient-elles à cacher leurs cheveux blancs en se teignant, ce qui est une des raisons pour le faire, comme me l’avait affirmé une amie ? Pourquoi une autre de mes amies se serait-elle trouvée terriblement gênée à l’idée de devoir dire son âge en public alors qu’elle n’avait que 35 ans ! Pourquoi ma dernière compagne m’aurait-elle d’emblée demandé si ses neuf années de décalage en âge n’allaient pas me poser un problème ?… Comme une autre auparavant qui crut bon de me préciser qu’elle avait 51 ans alors que j’en avais 47… Et si j’ai quitté tout site de rencontre depuis longtemps (celui-ci, pour moi, n’en est pas un), j’ai pu voir sur celui où je fus inscrit la moyenne d’âge des dames en quête d’une âme sœur (dont, certes, beaucoup sans doute en étaient là parce que blasées plus que délaissées) ; j’ai pu voir aussi les desiderata de beaucoup d’hommes en terme d’âge : effectivement, je crois que le regard masculin est souvent bien « pauvre » pour fixer de telles exigences !!… Et alors pour le coup, bien sexiste, d’une certaine façon !!

Ces hommes qui voient les choses ainsi sont nombreux, et les femmes le savent, mais moins nombreux qu’on le dit souvent, et cela, les femmes le savent peut-être moins…

Eh oui, dans un monde où l’on définit bien souvent la féminité de façon réductrice par rapport à un certain type de physique, il n’est pas utile de dire à un homme de 50 ans qu’il est resté « masculin », mais il peut être utile de rappeler que la féminité ne disparaît pas avec l’âge.

Je n’offre ma « protection » à personne et encore moins je ne l’impose, alors toute critique à ce sujet est sans objet ! Il n’y a pas d’intrusion dans la vie de quiconque quand on propose la lecture d’un texte, que je sache !

Pas de commisération, simplement de la tendresse et la manifestation de l’attirance que je ressens pour ces femmes, qu’elles soient épanouies ou non… POUR CE QUELLES SONT ET NON PAR COMPASSION (et c’est là que sans doute que mon texte était mal formulé, j’en conviens). Ce qui ne m’empêche pas, dans une telle relation, de vivre en même temps le bonheur de renforcer ma compagne dans son estime de soi… Et si Bourdieu y voit du sexisme, je m’en fiche éperdument ! Il n’y a pas plus de femmes fragiles que d’hommes fragiles, c’est évident !… Mais toutes n’ont pas la chance de celles qui sont données en exemple dans un post précédent, et toutes n’osent pas, en particulier si elles croient ne pas avoir un physique avantageux… Ce n’est pas rabaisser les femmes que de dire cela, pas plus que de penser que même celles qui sont heureuses et fortes peuvent avoir besoin par moments d’être rassurées sur leur capacité à séduire (sinon, pourquoi parlerait-on de force, s’il n’y avait rien à surmonter?). En tous les cas, je n’ai besoin de personne pour me dire comment je dois me comporter, le censeur n’est pas moi en l’occurrence !!

Sur Bourdieu et la domination masculine, je me méfie beaucoup des constructions intellectuelles, certes fort savantes, de certains universitaires (souvent d’ailleurs moins objectifs que la rigueur scientifique le voudrait). Qu’appelle-t-on « sexisme » ? S’il s’agit d’affirmer qu’il n’y a pas égalité des sexes, cela me convient très bien, je m’ennuierais d’ailleurs dans un monde unisexe ; s’il s’agit d’affirmer la supériorité de l’un sur l’autre, ou la légitimité de la domination de l’un sur l’autre, là je ne suis plus d’accord ! Mais les femmes prouvent tous les jours, au-delà des lieux communs, qu’elles sont parfaitement capables de ne plus se laisser dominer dans nos sociétés, où la force physique ne prime plus et où l’instruction est généralisée : si la domination peut exister, c’est dans les rapports inter-personnels, et dans un sens ou dans l’autre.

” La seule certitude que j’ai, c’est d’être dans le doute” . P. Desproges.

Sage propos que je fais mien ! Mais certains qui me lisent en ont peut-être un peu trop sur mon compte, eux !

    Détails

  • RERbà Gare du Nord.
  • Une rencontre faite le 8 juillet 2014.
  • Rédigé par un homme pour un homme.
  • Publié le mardi 8 juillet.