De Constance à Rome en passant par Paris

Dans la rame, j’étais monté en tête.

Tu avais préféré la queue.

Nos regards n’auraient jamais dû se croiser,

Sauf à circuler dans des directions opposées.

Malgré le va et vient digne de l’Agora,

A Rome, ton regard me transperça.

Je voulus briser la glace,

L’épais vitrage m’en empêcha.

De rage, j’usai de mon poing comme d’une masse,

Mon auriculaire prit sa race.

Je criai de toute ma voix,

Pour obtenir un mot de toi.

Amusée, tu me donnas ton prénom,

Que je lus sur tes lèvres avec attention.

De mon petit doigt ensanglanté,

Sur la vitre, en lettres rouges, je le gravai.

D’un signe de tête, tu acquiesças,

Le mouvement de la rame nous sépara.

Pour Constance, de la part de Gilles

    Détails

  • Métro2à Rome.
  • Une rencontre faite le 29 juillet 2014.
  • Rédigé par un homme pour une femme.
  • Publié le mardi 29 juillet.