Et nous avions décidé d’arrêter le temps…. De tout envoyer valser

Tu viens de partir pour Nouméa…. Deux années où nous étions les rois du Monde, hors du temps, des règles, de la morale…..

Pourquoi toi? Pourquoi moi?

Je ne saurai jamais la réponse, car elle est enfouie au creux de nos étreintes.

J’avais la certitude que tu ne me verrais pas, tu avais la certitude que je me trompais.

Alors, nos évidences se sont mêlées, nos corps se sont fondus l’un dans l’autre, et tant pis pour les autres.

Ma vie rangée, froide, métronomique, ta vie de militaire, une femme que tu n’as jamais vraiment trahie, puisque toujours tu revenais au port….

Notre alliance était juste différente du métal qui t’attachait à elle.

Nous avons chevauché des étoiles, traversé des nuits volées, au gré de tes envols vers des pays où la haine a remplacé l’amour.

J’ai tremblé de te perdre là-bas. Tu es revenu.

Tu dois partir.

Tu es parti.

Il me reste assez de raison, et toi assez de tendresse, pour ne pas nous arracher de larmes inutiles et lancinantes.

Mais tu resteras pour toutes les vies que je vivrai le seul feu qui a coulé dans mes veines.