Regard échangé depuis le quai

J’étais debout quand les portes se sont ouvertes.

Tu es entrée et es restée près de la porte à cause du monde.

Quand ça s’est vidé, tu t’es rapprochée pour te mettre debout, à côté de moi.

Tu as posé ton sac à main par terre.

Je suis sorti à Strasbourg St Denis avec ma valise et mon sac à dos.

Sur le quai, j’ai attendu que la foule se dissipe pour que nos regards de croisent.

Ça s’est passé, et j’ai adoré.

Vu que c’était la fin de la journée de travail, ma chemise à carreaux devait plus sentir le bûcheron que la mousse fraîche des arbres, la confiance n’était donc pas au rendez-vous pour engager la discussion. Et je ne voulais pas te déranger, paraître lourd.

Je rentre dimanche de mon séjour au bercail.

J’adorerais te revoir, même si ce n’est que pour croiser à nouveau ton regard qui m’a fait tomber