Châtelet, sur le quai direction Clignancourt…

Châtelet, sur le quai direction Clignancourt, aux alentours de 21h30.

Tu marchais avec ton copain, pote, ou ami (brun, en l’occurrence), j’étais dans la rame juste en face de l’escalier qui mène à la ligne 14. Nous avons à n’en pas douter la petite vingtaine tous les deux (ou la grosse dizaine).

Je ne saurai dire quels vêtements tu portais, je ne fais jamais attention à ce genre de détails, j’ai juste en tête ton visage qui me regarde avec intérêt –je le crois- et tes cheveux, une sorte de mixte indéfinissable entre le blond et le châtain, j’oserai dire, du châtain clair!

Me concernant, melting-pot de cheveux châtains, veste marron assez sympa je dois avouer, pareil pour mon jean large, cheveux à la “one again” mais ce n’est pas de ma faute, je n’avais pas pris le temps de me préparer pour venir au secours d’une pote en déshérence dans Paris; ton regard ne m’en est apparu que plus vrai puisqu’il se posait sur un mec, moi, débarrassé de tout son folklore pour la drague.

Manque de bol évidemment (puisqu’en fait tout se joue en 5 secondes, précision nécessaire pour le voyeur qui lira cette annonce), au même moment les portes de mon métro se ferment, et alors que tu te dirigeais vers la sortie rue Bertin Poirée/Correspondance Ligne 1, tu t’es de nouveau tourné vers ma putain de rame qui partait et m’a lancé un sourire revolver qui m’a fait rire.

Et voilà l’énième histoire d’un acte manqué de ma vie.

Ce n’est pas la première fois au monde que ça arrive (preuve en est, ce site), ce n’est pas la première fois que ça m’arrive, mais c’est en tout cas celle de trop (surtout que je trouvais le parallèle quai/métro trop cinématographique, voire limite cliché) donc fuuuuck j’ai besoin de soulager ma conscience.

Puis après tout, il n’est pas exclu que dans quelques décennies, j’obtienne une réponse ;)