Le blanc de tes cheveux, le vert de tes yeux!

Nous étions dans le wagon de queue, bondé, comme tous les matins. Je me plongeais dans mon journal tant bien que mal, en le pliant soigneusement pour ne pas prendre trop de place. Puis tu es entrée, tu t’es faufilée jusqu’à côté de moi. Je ne t’ai pas vu dans un premier temps. Puis j’ai levé les yeux. J’ai d’abord vu ta chevelure blanche, ce qui n’était pas si courant pour une jeune femme de ton âge. J’ai ensuite vu tes grands yeux verts, je n’ai pas pu cacher que je te regardais avec insistance. Je replonge dans mon journal, j’observe que tu le lis en même temps que moi, je te souris discrètement. Trois petits arrêts, je dois descendre à Saint-Lazare. J’espère un moment que tu descendras toi aussi pour prendre mon courage à deux mains et te dire bonjour. Mais je ne te vois pas sortir derrière moi. Le train s’échappe, je te cherche rapidement du regard. Je me console en me disant que je te verrai sans doute bientôt à nouveau. Cette fois, je n’attendrai pas de sortir pour te dire que j’ai pensé à toi toute la journée.

    Détails

  • Métro13à La Fourche.
  • Une rencontre faite le 6 novembre 2014.
  • Rédigé par un homme pour une femme.
  • Publié le jeudi 6 novembre.