Avec espoir…

Je déteste m’asseoir dans le métro.

On se sent mal dès qu’il commence à y avoir du monde, ou alors on doit se lever si on a choisi les strapontins.

Pour moi c’est simple : direct à l’avant du train, c’est plus rapide pour sortir à république. Jusqu’à toi…

Tous les matins c’est pareil, normalement. Mais là je monte et tout de suite je vois : une brune assise dans là, lisant son magazine.

Quand le siège en face de toi s’est libéré, j’ai ressenti un amour pour les sièges dans le métro comme jamais auparavant. L’envie de s’asseoir en face de toi soudain m’avait envahi.

J’ai fini par le faire et grâce à cela, j’ai eu le temps de lire 5 pages de mon bouquin sans n’y rien comprendre. Obsédé par d’idée de t’adresser la parole, je lisait tel un robot entre regards furtifs lancés et battements de coeur agités.

Comme un signe tu as daigné lever la tête, a la fin de mon voyage seulement. Arrivés à République nos regards se sont croisés. Une fois, deux fois, mon coeur a cru s’arrêter.

Toi aussi tu es descendue, mais à quoi bon. Une fois la rame quittée, emportés par là cohue je ne t’ai pas re-croisée.

A quoi bon tenter ? Une espèce de bouteille à la mer, parmi tant d’autres quelle différence ?

Beaucoup écrit mais pas beaucoup dit : Tu es brune , tu portais une écharpe grise et un manteau aux tons beiges si mes souvenirs sont bons.

Moi, comme d’habitude un casque audio, un manteau noir et une sacoche verte en bandoulière.

Si à tout hasard…

Avec espoir, S

    Détails

  • Métro9à République.
  • Une rencontre faite le 18 décembre 2014.
  • Rédigé par un homme pour une femme.
  • Publié le samedi 20 décembre.