Merci au SDF germanique de t’avoir fait sourire en me regardant

C’était aujourd’hui en fin d’après midi dans le métro de la Ligne 12. Tu te trouvais debout avec 2 copines au milieu du wagon.

A l’arrêt Pasteur un SDF d’origine germanique entre dans notre rame et entame un speech très rigolo en tentant de refourguer à tout son auditoire des Programmes TV récupérés je ne sais où.

Nos regards se croisent et nous esquissons un sourire complice qui souligne bien volontiers la situation quelque peu surréaliste. Tes yeux sont marrons clairs, grands, expressifs et tu vois à travers eux un jeune homme métis assis sur une banquette à 4, les écouteurs sur la tête.

Le SDF continue son drôle de speech et réussi à captiver son auditoire, ce qui s’avèrera lucratif vu les quelques pièces que la moitié de la rame donnera généreusement.

Nous continuons à nous « zyeuter » furtivement, pendant que tu parles d’un ton détaché avec tes copines et moi essayant, tant bien que mal, de lire le 20minutes. Ce n’est pas tous les jours qu’un simple échange de regards et de sourires vous met en émoi !

Il a fallu que je descende à Montparnasse, te laisser continuer ton chemin, alors que je mourrais d’envie de t’aborder. C’est trop difficile d’entamer une discussion avec une inconnue dans le métro qui se trouve déjà en pleine conversation avec ses amies.

Cette bouteille à la « mer urbaine » n’est qu’une maigre consolation pour ne pas avoir pris mon courage à deux mains plus tôt… Laissons-donc le hasard faire les choses, ou pas !