Un fruit à croquer

Je ne sais pas si cette feuille électronique a un sens mais j’me lance.

On s’est croisé hier soir vers les 23h30, vous vous souvenez sûrement du type bourré, celui qui criait sur le quai. Semble-t-il, c’était un marginal de la cinquantaine, propre sur lui, et puis celle qui se pochtronnait sur le quai, fallait la voir, elle le calmait mais lui était vraiment fou. Bref.

Du coup, on s’est pas mal regardé dans le wagon, vous portiez une jupe midi noire, un petit haut rouge alors que vous aviez juste une veste légère. Noire, peut-être.

Bon et puis c’est vrai, vos yeux, comment vous dire, avec ces yeux vous étiez comme un fruit à mûrir. J’suis descendu à Strasbourg, c’était le dernier wagon vous savez.

Si vous me lisez, n’hésitez pas. Vraiment.