Tu gribouillais alors “nous aurions du nous aimer”

Je t’ai croisé dans ce métro qui file à vive allure, tu étais assis sur les strapontins, pensifs, tu gribouillais sur ton petit calepin. Je te donne la vingtaine, une bonne vingtaine, pas encore la trentaine, la fleur de l’âge, la notre.

Un peu plus grand que moi, peut être 1m70, plus tôt fin, brun, les yeux profond, l’aire grave, doux, rêveur.

Il y avait tous ces gens qui se pressaient, et puis j’étais là debout à côté de toi sur ton strapontin, j’avais envie de te donner la main, j’avais envie que tu me racontes à l’oreille ce que tu écrivais dans ton cahier, j’avais envie que tout disparaisse et qu’on rigole tous les deux, complices et tendres. Malgré toute cette chaleur, j’aurais voulu lover ma tête au creux de ton épaule, que tu me rassures et me susurre quelque chose de joli, de rigolo. On aurait pu s’échapper de tout cet enfer, sortir, acheter du vin dans n’importe quel magasin, s’asseoir à l’ombre, et regarder les oiseaux passer.

J’aimerais bien te revoir

    Détails

  • Métro7à Opéra.
  • Une rencontre faite le 1 juillet 2015.
  • Rédigé par une femme pour un homme.
  • Publié le mercredi 1 juillet.