Ta coquetterie dans l’oeil

Quand tu es monté dans ce wagon de la ligne 10 ce soir, il était 18h30-35… J’étais à ta droite, il faisait chaud et tu m’as vu / regardé tout de suite. Moi aussi, d’ailleurs tu sais. Je portais un pantalon de couleur terre de sienne / orange un peu - immanquable donc, une chemise blanche à raillures fines bleu. Une paire de lunettes de vue aussi - monture noire branchouille un peu. Un sac à dos bleu marine que je tenais à la main. Une montre Swatch bleu turquoise. Ai bu de l’eau. Suis barbu.

Toi : tu portais un tee-shirt bleu ciel très léger, un pantalon clair, des chaussures en daim me semble-t-il et un joli cartable de cuir marron en bandouillère dans lequel tu cherchais notamment - quelques temps avant ta descente du wagon - ton portable que tu as fini par sortir et consulter. Nous avons échangé plusieurs regards, à maintes reprises. Aucun sourire et pourtant j’avais envie de te donner le plus joli des sourires. Toi aussi, peut-être. Dans tous les cas, tu m’as plu absolument. T’ai-je plus aussi ?

Ah oui, tu as les yeux clairs - magnifiques - et une coquetterie dans l’œil droit, très séduisante! Ton signe à toi - distinctif. Et puis, tu es descendu à Porte d’Auteuil. Patatra… Tu t’es retourné sur le quai, nos yeux se sont croisés une nouvelle fois. Et les tiens me disaient, “Eh bien, descends toi aussi! Qu’attends-tu?” Et, moi, maladroitement et comme paralysé un peu, dans le wagon, je suis resté, la sonnerie a retenti et les portes se sont fermées.

Aussi et si tu te reconnais-là beau garçon que tu es. Si tu me reconnais aussi. Eh bien, écrivons-nous. :-)

    Détails

  • Métro10à Porte d'Auteuil.
  • Une rencontre faite le 3 juillet 2015.
  • Rédigé par un prince pour un prince.
  • Publié le vendredi 3 juillet.