Une belle rencontre un samedi ensoleillé

Tu es sortie d’une voiture décapotable à Tournan, ce samedi, en fin d’après-midi ensoleillé. Tu portais une grande feuille vierge blanche, et deux sacs. Nos regards se sont d’abord croisés une première fois lorsque tu cherchais ta carte pour la valider. Nous nous sommes ensuite retrouvées sur le quai, puis dans le train, 17h13, direction Paris Est. Moi les cheveux courts, un jean clair, un débardeur et des vans noires je portais. J’ai gardé mes Rayban sur le nez, tout le trajet, à travers lesquelles je te regardais. Toi tu avais un haut rouge, un jean et des baskets blanches. Tu as commencé le trajet par ranger tes affaires (dont une boite de crayons me semble t-il) puis, tu m’as très souvent regardée. Le trajet m’a semblé très long et très court à la fois, et j’aurais voulu qu’il continue… Nos regards n’ont eu de cesse de se croiser. Une fois arrivée en gare j’ai enlevé mes lunettes, nous nous sommes regardées. Tu as détourné le regard, rangé tes affaires et, je crois, pris ton temps pour que nous sortions en même temps sur le quai. Nos regards se sont recroisés, et j’ai senti que tu me suivais. Puis nous nous sommes perdues, et je le regrette profondément. Je n’ai pas eu le courage de t’aborder… Une bouteille à la mer…