J’ai rêvé où vous me dévisagiez via la vitre ?

Jeune femme brune en veste de cuir noir, cheveux plutôt courts, sur le trajet de République à Nation, dimanche à 17h40.

J’ai rêvé ou bien vous fixiez mon reflet dans la vitre ?

En tant que mâle, je n’ai pas trop l’habitude de faire l’objet de ce genre d’attentions (ou alors je ne le remarque pas).

Donc de deux choses l’une : soit j’ai rêvé et c’était une pure coincidence, soit c’est bien ma tronche que vous fixiez avec insistance, force et détermination (et sérieusement, si c’est le cas, je vous admire : pour mater un mec de façon aussi appuyée, vous devez vraiment “en avoir dans le pantalon” ! Respect. Perso, je suis catégoriquement incapable d’en faire autant avec les filles.).

En tout cas, ça m’a donné une envie quasi irrépressible de sourire. J’ai dû déployer des efforts considérables pour résister à la tentation. Vu que vous regardiez, vous avez dû le noter.

Alors merci pour ce moment des plus inattendus. Et si jamais on se recroise, n’hésitez pas à recommencer ! Vous êtes une héroine.

Oh et puis excusez moi. Rien que pour honorer votre courage, j’aurais dû lever mes fesses de mon siège pour venir vous offrir un café. C’était jouable. Personne ne m’attendait à la maison et nous sommes tous deux descendus à Nation.

Pour décrire un peu la situation, j’étais assis près de la vitre, à côté d’une jeune femme en survêt de couleur vive (rose, ou orange, je ne sais plus trop). Et il a fallu que je bouscule un peu un gros lourdaud captivé par son smartphone au milieu du couloir pour aller m’asseoir. J’avais un sac à dos noir. J’ai lu un bouquin à peu près jusqu’au moment où j’ai croisé votre regard dans la vitre. Après, c’était juste plus possible.

Vous, vous étiez debout un peu plus loin.