Journée d’appel de mars 2013. Regrets. Toi.

Que cela paraisse étrange ou non, cette annonce a plus une vocation cathartique que porteuse de véritables espérances.

Il s’agit d’essayer pour essayer. Le résultat étant déjà atteint, une réponse n’en serait que belle surprise.

Il y a quelques années maintenant que j’ai croisé ta route. Le temps d’une journée. Le temps d’une journée d’appel (Journée Défense et Citoyenneté) un mercredi 27 mars 2013. L’heure était matinale. 8H45 devant École Militaire.

C’est dans la salle que je t’ai aperçu. Tu étais là, grande avec des cheveux relativement longs. Du moins dans mon naïf souvenir.

Je me souviens que tu t’absentais souvent. Tu quittais le groupe et traversais la cour. Aucune idée de la raison. Cela t’emplissais de plus de mystères. Qui étais-tu ?

La journée continuais de se dérouler. Tu étais souvent seule. J’essayais de me mettre à tes côtés. Notamment lors de cette séance de formation aux premiers secours dans un sous-sol étrange. Tu as été mise en binôme avec une autre fille. Moi ? J’étais avec un gars aux remarques un peu lourdes.

Je me suis promis de t’aborder sur le chemin du retour. On avait pris le même wagon. Tel un pingouin dandinant j’hésitais. Je voulais te parler. Mais mes pieds, tellement lourds. Ancrés dans le sol.

Je me souviens des baskets que tu portais avec ton jeans. Ces baskets grises qui te donnais un air triste et tellement touchant.

Je ne me souviens plus de la station à laquelle tu es descendu. Mais tu es sortie, moi aussi. J’ai pris la correspondance et toi, toi tu es sortie.

Je me souviens de ce sentiment. Seul sur le quai. Ce sentiment de stupidité aigu. De colère aussi.

Qui es-tu ?

Peut-être un jour tu liras, peut-être un jour tu te souviendras.

    Détails

  • Métro8à École Militaire.
  • Une rencontre faite le 27 mars 2013.
  • Rédigé par un homme pour une femme.
  • Publié le jeudi 31 mars.