Je ne matais pas vos jambes, promis !

Messages pour la jeune femme châtain, avec chignon, veste verte / kaki (très sympa la veste par ailleurs) et jupette noire, qui est montée en courant dans le RER A à Nation en direction de l’Est ce matin vers 8h30.

1/ Vous avez du style !!!

2/ Votre visage a indéniablement du caractère.

3/ Par conséquent, oui, je l’avoue : je l’ai regardé votre charmant visage, tant directement qu’indirectement dans le reflet de la vitre. Et oui, j’ai été tout déçu que vous descendiez vous asseoir en bas après Val de Fontenay.

J’étais curieux de vous, de votre “aura” et de ce qu’elle pouvait bien refléter de votre personnalité. C’est pour ça que j’ai jeté un regard vers le sac noir que vous aviez posé à vos pieds. Ce n’était surement pas dans l’idée de mater vos jambes (pour tout dire, je n’avais même pas remarqué que vous étiez en mini jupe … C’est pas le premier truc que je regarde chez une femme en général).

En fait, je voulais juste savoir ce qui était marqué sur votre sac pour savoir ce que ça racontait sur vous. J’espère que vous ne l’aurez pas mal pris, hein ?

CREA”. Voici ce que j’y ai lu. Finalement cohérent pour une demoiselle aussi stylée. Vous êtes dans la création ?

Bien ! J’aurais bien aimé que l’intérêt soit réciproque mais j’en doute beaucoup. Alors le principal intérêt de ce message sera de rappeler que les mecs ne sont pas forcément tous de gros dégueulasses libidineux qui reluquent les nanas en s’auto stimulant (pour dire ça poliment).

Et désolé si jamais, au début du trajet, avant que je m’éloigne, mon parfum vous a incommodé. Je crois bien que j’ai eu la main lourde sur le Blenheim Bouquet ce matin. C’est toujours mieux que les odeurs de transpiration cela dit …

Bonne journée à vous, gente dame.

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Et pour l’aimable internaute qui m’a écrit pour m’expliquer que trop de parfum, pouah ça pue : OUI. OUI. Et OUI. Nous sommes complètement d’accord !

Mais que je sache, je n’ai pas écrit non plus que je m’étais baigné dans un lac de parfum de la gamme “testostérone” du supermarché d’à côté et dont les effluves méphitiques auraient mis la foule en fuite à travers les cris et la consternation. Je n’ai pas dit non plus que les gens s’effondraient sur mon passage en suppliant qu’on leur tende un masque à gaz. Ni qu’on me jetait des regards noirs en se bouchant le nez et en ouvrant les fenêtres. Et pour cause, rien de tout cela n’est arrivé.

J’ai juste dit que j’avais eu peur d’y avoir été un peu plus fort que d’habitude sur le parfum ce matin là, et que j’espérais n’avoir pas dérangé la petite dame à qui s’adresse ce message, avec cette odeur que justement je craignais - très certainement à tort - d’avoir un peu trop marqué. Prévention superflue que je n’aurais même pas du mentionner dans mon annonce, car à mon avis, ce parfum, il n’y a que moi qui l’ai senti ! Ce parfum, c’est comme le dernier costume du roi nu. Ça ne sent rien. Et puis j’en mets toujours très peu.

Bref, c’est complètement hors sujet. Alors oubliez le passage sur le parfum. On s’en fout. De toute façon, l’odeur sui generis de la ligne A couvre tout, nous entrainant dans un fabuleux voyage olfactif à chaque nouveau déplacement. O joie éternellement renouvelée par la grâce de nos activités salariées !

    Détails

  • RERaà Nation.
  • Une rencontre faite le 7 avril 2016.
  • Rédigé par un homme pour une femme.
  • Publié le jeudi 7 avril.