Les yeux et gestes ont parlés…

Vendredi 03/06/16 entre 23h30 et 23h45 … je suis descendue à Michel Bizot la boule au ventre!!!!

J’aimerai tellement vous revoir …

Vous êtes monté dans le métro ligne 8 je pense à République et vous m’avez fait un grand sourire …

Je suis une femme noire, je portais des boucles d’oreilles rouge et grise, une écharpe bleue rayée blanche, un jean bleu, un haut de la même couleur et une veste en cuir marron. Un sac marron et des ballerines noires.

Vous vous êtes installé en face de moi aux extrémités d’un carré en tête de train, direction Créteil. Une dame était à ma droite dans le sens de la marche et vous étiez assis à côté d’un Maghrébin d’un certain âge…. Qui est d’ailleurs le seul des autres du carré à n’être pas descendu … Et à avoir tout fait pour nous montrer qu’il nous voyait nous regarder particulièrement.

Il regardait une vidéo bruyante … et vous ne vous êtes pas non plus trop gêné de la regarder avec lui … avec en permanence ce sourire.!!! D’ailleurs je pense que vous mâchiez un chewing gum …

Vous avez sorti un livre (dont je ne me souviens plus le titre… mais il me semble que le titre était écrit en 2 langues … J’aurais dit du latin ???) et un crayon à papier. Vous aviez un jean, des baskets, un sac à dos noir, un pull je bleu et une veste tissu jean bleu foncé (que j’ai trouvé très jolie … d’ailleurs!).

Etait ce pendant votre lecture que nos genoux ce sont frôlés et qu’il y a eu un sourire de votre part … et peut être un fluide qui est passé… Suis je folle? Ou seule à avoir ressentie ou véçue ce moment…?

Vous êtes grand, blanc, les cheveux court, le regard profond, les yeux rieurs et je dirai (parce que je suis encore plongée dans votre regard … et que j’en oublie la couleur de vos yeux) gris … Vous étiez très sérieux dans votre lecture et j’ai aimé vous observé, vos mains (…), ce livre petit mais assez épais dans lequel vous avez rédigé quelque chose au crayon.

A Reuilly Diderot vous avez rangé votre livre. A cet instant j’ai eu la boule au ventre car je pensais que vous arriviez à destination. A ma grande surprise et joie … Vous étiez là, avec moi … Enfin!

A partir de Montgallet, nous nous sommes parlé avec les yeux et les gestes. Vous m’avez fait un signe comme pour montrer l’heure et j’ai répondu “non” de la tête. Sauf que je pense que c’est le début du quiproquo … Mon “non” voulait dire que je ne suis pas pressée et que l’heure n’est pas un problème.

J’ai pourtant arboré un large sourire et voilà que nous arrivons à Daumesnil … Ne sachant comment faire pour vous faire comprendre que je descendais à MICHEL BIZOT, j’ai cru bon de prendre mes clés de mon sac et gigoté un peu pour vous montrer que je descendais à la prochaine…

Au moment ou je me décide à me lever, vous avez sorti je pense un papier de votre sac … Sauf que je me levais … Je m’étais engagée à partir … Je vous ai dis bonsoir comme un accord …

Je me revois sortir de ce métro avançant parce qu’il faut. Je sens que je vous perds … je ne peux plus reculer … Mon coeur tremble … Je garde espoir … je ralentis le pas… Je me retourne, le métro sonne, mon coeur se déchire.

Il faut malgré tout gravir ces escaliers … Je n’y crois pas: je viens de vous laisser partir!!!

Je me retourne encore et encore dans les couloirs du métro qui mènent à ma sortie … C’est dingue … je n’y crois toujours pas. Je vous ai abandonné … je vous ai quitté, pourtant du regard pendant ces quelques minutes je vous ai tant espéré.

Ce couloir si familier que je pratique tous les jours est devenue mon tunnel des lamentations.

Mon coeur se serra car je ne m’étais pas écouté.

J’aurais dû enlever ces écouteurs, j’aurais dû vous parler tout simplement. J’aurais tellement aimer vous parler !!!

Je n’y crois toujours pas …

Je n’arrive pas à dormir, je suis juste remplie d’un espoir fou que vous puissiez me lire …

Je viens de découvrir ce site parce que je n’arrête pas de me demander comment vous retrouver?

J’ai pensé qu’il fallait contacter la RATP pour trouver le moyen de vos retrouver …

Je rêve que mes pensées vous atteignent…

PS: je ne suis pas une folle furieuse … mais je me devais d’exprimer la force de cette rencontre à mes yeux.

Je n’attends pas grand chose de ma démarche … Même si je rêve d’un miracle!!!

Ecrire ceci matérialise mon histoire …

Ma petite bouteille à moi, ma jolie histoire du vendredi 03/06/16, ma belle (et douloureuse) rencontre avec vous, je la mets à la mer …

J’apprécierai sans limite un happy end …!

    Détails

  • Métro8à Michel Bizot.
  • Une rencontre faite le 3 juin 2016.
  • Rédigé par une femme pour un homme.
  • Publié le samedi 4 juin.