Le grand brun fatigué recherche sa jolie brune aux yeux clairs

Je ne sais plus exactement à quel moment tu es montée, ni à quelle station nous nous sommes assis. Je sais en tout cas que nous avons tous les deux profité des places qui se libéraient, et que tu t’es (gentiment) moquée du soupir de soulagement que j’ai poussé au moment d’enfin reposer mes jambes, donnant l’impression que j’avais affronté un marathon en plein cagnard (alors que j’avais simplement subi les grèves sur le RER D). S’en est suivie une conversation agréable mais trop courte (surtout que tes jolis yeux clairs me faisaient oublier la moitié de mes phrases), passant de Pontoise à Gonesse en passant par Versailles et Rouen. Malheureusement, la discussion a dû s’achever à place d’Italie, quand tu es descendue pour marcher jusqu’à chez toi et que je suis allé prendre ma correspondance sur la ligne 7.

Comme un idiot, je n’ai pas pensé à prendre ton numéro, ton nom, ou un quelconque moyen de te contacter. Je ne suis très dégourdi, et j’en suis navré.