Incendie cardiaque : rousse, cheveux courts, joli nombril.

Nation, 15h50, direction Paris. Demoiselle aux cheveux roux coupés courts portant un ensemble rouge harmonisé avec votre rouge à lèvres écarlate. Nombril apparent. Démarche nonchalante absolument ensorcelante.

J’ai flashé sur vous dès que je vous ai vue, aux tourniquets.

Puis, alors que j’étais assis, vous avez remonté tout le quai et êtes passée lentement devant moi. Je vous ai dévisagé comme un assoiffé se jette sur un lac d’eau fraiche, sans que vous n’y prêtiez la moindre attention. Que c’est cruel. Que n’aurai-je donné pour un lumineux sourire sorti d’entre entre vos lèvres vermeilles !

Mon dieu ! Quelle splendeur ! Quand reverrai-je sa pareille ?

Si je ne m’étais alors trouvé au dernier stade de la pneumonie, accablé d’une extinction presque complète de voix, je me serais aussitôt levé pour vous rendre hommage et vous déclarer mon admiration.

Aaaaah, la vie est limitée, mais la frustration que votre beauté inflige est illimitée. Par votre grâce j’ai eu un avant goût de l’infini.

Pardonnez les éventuelles coquilles dans ce message tapé dans l’instant sur smartphone entre deux quintes de toux glaireuses. J’ai vraiment pas de bol cette semaine …

Ps : m’avez vous au moins remarqué ? J’étais l’homme en costume avec sac et sac à dos noir. Dites moi, dites moi, je vous prie.