Je te regrette petite conne.

Parfois je vous regrette.

Seulement parfois parce qu’il ne faut pas déconner non plus.

Ce soir particulièrement, je vous regrette. Comme le coup d’un fouet, bruyant, aigu ; la douleur est forte et précise mais demain il n’y aura déjà plus grand chose.

Là, je me dis que j’ai pris beaucoup de plaisir à tuer le temps à vos côtés. Que la nostalgie m’emmerde avec sa putain de poésie latente. Et parfois je me dis que j’aurai dû simplement accepter d’être votre ami, même si les règles de ce concept, bien abstrait de nos jours, ont été allègrement transgressées.

Oui, c’est vrai qu’on se marrait bien ; bordel.

Ce soir, je me dis que j’aurais préféré votre compagnie, plutôt que de supporter votre absence. Largement.

Mais oui, vous savez, les cigarettes, la musique de merde, vos plats végétariens dégueulasses, les sourires décomplexés ? Les occasions qui m’auraient permis, petite conne, de vous connaître un peu plus encore, ainsi que d’apaiser égoïstement ma journée irrationnelle.

Pour ceux qui conçoivent leur vie en noir ou blanc, animés par un égo disproportionné, dont le tout ou rien est un credo un peu trop éducationnel, pensez à vous un peu. Pensez moyen et long terme. Ouais, pensez valeurs de gris.

Hé !! Je te jure que parfois, il est bien plus judicieux de se faire Friendzoner comme un connard. Parce qu’on passe à côté de certaines choses qui peuvent nous faire du bien. Au moins profiter de sa présence, n’est-elle pas ? Comme d’une présence thérapeutique et sympathique. Comme mon cas, comme ce soir - juste ce soir.

J’aime pas faire des analogies à deux balles, mais comme il est tôt et que je n’ai plus toute ma tête… Vous connaissez Soulages ? Bah…

Sinon, bonne nuit. N’oubliez pas de sourire dans les transports demain, vous êtes merveilleux (-ses). Je vous assure. Même Photoshop ne ferait pas mieux. Promis.

Allez ! Bisou bisou, coeur coeur love kikoo

- un rageux pour ce soir, juste pour ce soir.