H. Condisciple du mercredi soir

H.

J’ai quelque chose à vous dire et je ne sais trop comment faire en présence de votre mère. :-/

Pardonnez ce message public mais nous ne nous croisons qu’une fois par semaine et il me pèse d’avoir à attendre encore 7 jours, si ce n’est davantage, pour avoir à nouveau l’opportunité de vous adresser la parole.

Il me pèse de ne jamais savoir si je vous reverrai à notre prochain cours.

Il me pèse de garder pour moi les émotions que votre présence me cause.

Et plus encore, il me pèse de feindre l’indifférence de crainte que votre mère ne s’aperçoive que je vous dévore des yeux plus que la bienséance ne m’y autorise … Je suis las de faire semblant de ne pas vous voir, alors que votre beau visage capte mon regard avec la force d’un aimant.

Non, je ne suis pas indifférent. Si seulement je l’étais !

Quand j’arrive en avance, vous arrivez en retard. Et quand vous êtes en avance, c’est moi qui suis en retard. Alors comment faire ?

Je voudrais savoir qui vous êtes, ce que vous aimez, ce dont vous rêvez, comment vous voyez votre avenir. Mais pour ça, j’ai besoin de vous parler. De vous dire autre chose que des banalités vite expédiées à la sortie du cours.

Je vous offre thé, café, tout ce que vous voulez si vous voulez bien m’accorder cinq minutes en privé.

Autrement, j’essaierai d’arriver en avance tous les 7 jours dans l’espoir de vous voir seul à seul, même si ça doit prendre tout l’hiver.

Je ne sais pas quel ligne vous prenez à République. Alors je poste ce message sur la 3, en espérant tomber juste. Votre prénom est rare, alors peut être que vous le verrez ? Autrement, tant pis, j’aurais perdu en vain ma mâtinée.

En espérant que voudrez bien me laisser au moins une chance de m’exprimer … Quelle que soit la conclusion de la discussion, je vous en saurai gré. Alors n’hésitez pas à m’écrire si vous vous reconnaissez, mlle C.

-

Me voilà grillé, maintenant !

:-(

mise à jour :

Vous êtes vraiment trop craquante. Faut que j’essaie un truc … De toute façon, la semaine dernière (le 29/09) je crois bien que j’ai épuisé mon stock de banalités en posant ma question à votre mère à la sortie du cours. Ça vous a fait pouffer d’ailleurs, il me semble. Pourtant, ma question ne se voulait pas particulièrement comique … Alors pourquoi ? Aviez-vous deviné ce qui me motivait ? Je suis si mauvais acteur que ça ? Il faudrait que je sois plus direct, mais c’est pas évident. Et je n’ai pas envie de vous mettre dans l’embarras. D’un autre côté, vous avez un si joli regard que c’est une torture que d’en être privé pendant 6 jours et 23 heures … Alors rester les bras croisés à attendre un miracle n’est pas une option. Faut que je me bouge.

    Détails

  • Métro3à République.
  • Une rencontre faite le 21 septembre 2016.
  • Rédigé par un homme pour une femme.
  • Publié le jeudi 22 septembre.