Parce que ce fut une belle année.

Nous y sommes de nouveau. Ça avait commencé par des “bonne année!”, lancés à la volée, avec un peu plus d’enthousiasme et de conviction que l’année précédente. Parce qu’en 2016, j’ai voulu y croire. Et elle a été riche, cette foutue année!

Parce qu’en 2016, j’ai rencontré de si belles âmes. Il y a celles qui désormais font parties de ma vie, et celles éphémères, de passage dans mon existence, mais dont je me souviendrai pour le restant de mes jours. Vous savez, un gérant de bar de 70 ans, dans une petite ville du fin fond de l’ouest américain qui au moment de vous quitter fond en larmes dans vos bras, qui vous dit qu’il a pour vous l’affection qu’il a pour sa propre petite-fille après une nuit un peu hors-temps à mettre des pièces dans un vieux jukebox, à danser et vous narrer sa vie palpitante et bien remplie, je vous assure, ça vous marque pour longtemps. “Let grandpa show you how to dance on this!” me lança-t-il alors que le vieux jukebox crachait “Silver Wings”. En une seconde j’étais sur la piste, riant à gorge déployée, essayant de suivre les mouvements de ce grand-père que je n’avais jamais eu. J’avais bien mérité mon délicieux whisky, après ça! Puis il y a Lauren, sa douceur maternante, la station service et le café chaud gratuit, parce que je suis “très belle aussi de l’intérieur”. “J’ai toujours su que j’avais de superbes intestins. Et je vous parle même pas de ma rate!” a été ma réponse. Le son de nos éclats de rire qui ont suivi résonne encore dans ma tête. Cet homme également, qui après un jeu de cadeaux à l’aveugle pour Noël, s’émerveille devant son cadeau composé de jeux à monter pour enfants de 6 ans. “Pourtant, j’ai déjà 7 ans” me lance-t-il avec ses yeux rieurs…

En 2016, j’ai perdu des personnes aussi. Pour certaines, c’était inévitable, je ne ressentais plus à leur égard que colère et amertume. Pour d’autres, je pensais pouvoir les garder jusqu’à la fin de mon existence. Dans les deux cas, j’ai aimé ces personnes purement, sincèrement. Dans les deux cas, je ne regrette absolument rien. Et surtout, dans les deux cas, j’ai survécu. Et maintenant, j’ai atteint l’autre rive. Celle où se trouvent les gens qui ont appris à faire leur deuil. Celle des personnes un peu plus solides à chaque épreuve. En 2016, j’ai doucement appris à être en paix. J’ai tout bêtement grandi, je crois. Et au rythme de bien des musiques, je ne me suis arrêtée de danser que pour mieux reprendre mon souffle. Et danser de nouveau. “Dancing on my tiptoe, my own secret ceremonial, before the day begings” :-)

Je vous souhaite à tous, de profiter de ces derniers instants de 2016 et de passer un beau réveillon, empli de douceur et d’apaisement.

    Détails

  • Transilienrà Melun.
  • Une rencontre faite le 30 décembre 2016.
  • Rédigé par une femme pour un homme.
  • Publié le vendredi 30 décembre.