A la lectrice de la ligne 12

Je vous croise presque tous les matins sur la 12, quand je monte à Trinité vous y êtes déjà, dernier wagon, toujours un livre dans les mains. Ce matin vous lisiez Tolstoï. Brune, rarement maquillée, l’air rêveur. Vous m’envoutez. Non, nos regards ne se sont jamais croisés…. parce que vous regardez soit votre livre, soit dans le vide. Si vous vous reconnaissez répondez moi svp. Ou levez les yeux, je vous regarderais.

PS: n’ayez pas peur de cette dernière phrase. c’est romantique.