Un ange dans le métro. (MARDI)

Nous nous sommes croisé sur le quais de la station Place de Clichy.

Vous étiez assise, non loin des marches d’où je suis arrivé. Je suis passé devant vous.

Vous étiez (je n’oserai pas vous tutoyer) vêtue de blanc, très bien habillée, vous portiez une robe blanche avec un petit bandeau de dentelle noir (si je ne me trompe), des collants blancs, et de petites chaussures noires,

Vous êtes jeune, pâle comme la lune, des yeux noirs comme la nuit, des cheveux roux, des ongles longs, et un visage magnifique.

Vous étiez accompagnée d’une fille blonde aux cheveux bouclés.

Nous sommes montés ensemble dans le métro bondé, après que j’eus pris soin de choisir le même wagon que vous, je vous ai perdu de vue un instant, et quand la foule est descendue, j’ai eu à nouveau toute la joie de vous admirer. Nos regards se sont croisés un instant et cela suffit pour me rendre sourd au reste du monde. Je n’ai pas eu le courage de vous dire que vous êtes la plus belle femme que j’ai jamais eu le bonheur de croiser. Peut être êtes vous actrice, mais votre beauté me semblait, quoique sans doute la même qui fit croire aux hommes que les anges ou les fées existent, bien réelle.

Pour ma part, j’étais vêtu de noir, les cheveux bruns attachés, je portais une sacoche “Berlin” grise et un sac à dos noir.

Du noir encore soulignais le contour de mes yeux, traces résiduelles de la fête Halloween.

Quand nos regards se sont croisés, j’étais contre la porte, côté voie, et vous étiez non loin de celle côté quais, avec votre amie sur votre droite.

J’espère de tout cœur que ce message aboutisse, ou bien que j’aie la joie immense de vous croiser de nouveau, auquel cas je tâcherais de vaincre ma timidité.

Tout ça s’est passé entre 18h30 et 19h

En espérant vous revoir un jour. Antoine.