Un visage d’ange, Haussmann - Roissy-en-Brie entre 19h et 19h40.

J’ai quitté le bureau plus tard que d’habitude. Après 30 minutes de métro, j’arrive à Haussmann, et prends la direction du quai 31 pour avoir le RER E direction Tournan de 19h01. Je monte à bord du RER, et me dirige vers les sièges du bas. Je descends les marches, et je t’aperçois. Toi, caban blanc, brune, et ton visage d’ange, me charme dès le premier coup d’oeil. Ce n’est pas la première fois que je te croise, et chaque fois cela me fait le même effet. Je te regarde, tu me regardes, et vais m’asseoir sur la rangée de siège derrière toi.

Je sais que tu descends à Roissy-en-Brie, comme moi. Je te vois donc, de dos, de là où je suis assis, et ne peux m’empêcher de penser à ton visage, à ce charme que tu dégages. Nous arrivons vers Roissy-en-Brie.

Tu te lèves, et rejoins la porte, le train roule encore. Je ne peux m’empêcher de te regarder. Au téléphone, tu semble bien concentrée sur ta conversation, ce qui ne t’empêche pas de lancer un regard dans ma direction. Intimidé, mon seul réflexe est de regarder ailleurs, bêtement…

Je te rejoins devant la porte, le train s’arrête. Nous descendons et marchons chacun dans notre direction. Je suis devant toi, tu me suis, toujours au téléphone. Je prends bien garde de ne pas marcher trop vite, mais pas trop lentement pour ne pas te gêner. Nous quittons donc la gare, et nous prenons un peu de distance lorsque je change de trottoir. Là, nous marchons 2 minutes à la même hauteur, la rue nous séparant. Je ne peux m’empêcher de te regarder de temps à autre, et d’espérer croiser ton regard qui m’impressionne tant.

Nos chemins se séparent définitivement, tu traverses le rond-point et je prends la rue à droite. Je te lance un dernier regard, sans réponse.

J’espère te recroiser un jour, même si ce ne sera pas avant décembre, ne reprenant pas les transports d’ici là. L’espoir fait vivre, et battre le coeur.