Un barbu poivre et sel avec un pantalon rouge

Dans le RER B, au départ de l’aéroport Roissy-CDG, je me suis noyé dans tes magnifiques yeux clairs peut-être un brin mélancoliques, mais si beaux que j’ai insisté pour m’y perdre. Tu débarquais avec ton compagnon d’un avion en provenance de je ne sais où, en short en jean et débardeur bleu, et ton visage m’a profondément touché en des cordes très sensibles. En descendant à Denfert-Rochereau, je t’ai murmuré de loin un “Au revoir” auquel tu as répondu du plus beau cadeau que je pouvais espérer, un sourire désarmant et presque timide qui reste ancré en moi, d’une marque nettement plus indélébile qu’un simple souvenir. Je lance cette bouteille dans la mer de tes yeux, comme ça, par défi à l’oubli, la grande différence de nos âges ne pouvant pas laisser espérer grand chose… mais un mot, un contact, peuvent peut-être occasionner une belle amitié, même de loin. A bientôt j’espère, belle sirène au regard de cristal.

Un barbu poivre et sel avec un pantalon rouge