Regards fugaces échangés

Sur la ligne 6 direction Etoile, nous voyagions ensemble vers 23h30.

Assise en face, sur un strapontin, tu tenais un sac en toile estampillé “cours Florent”. Nos regards se sont croisés ; tes yeux, si doux, si sombres, si étincelants, m’irradièrent littéralement et me dire tant que je ne sus y répondre avant de descendre à Pasteur…

Fugace moment d’une beauté infinie.

Ce message est au moins une trace, le souvenir partagé de cet instant poétique. Il est aussi une bouteille à la mer, portant l’espoir futile que tu le lises et t’y retrouves.

Et dans ce cas, pourquoi pas, que l’on se revoie, que l’on échange quelques mots, et quelques regards à nouveau.