Un dimanche midi aux Invalides… tu étais si touchant, j’aurais voulu dire oui

C’était un beau dimanche ensoleillé de printemps vers 12. À la station Invalides, je me suis assise sur le siège du milieu d’une rangée de trois sur le quai en attendant le prochain RER C en direction de l’ouest parisien. À peine assise, un jeune homme se tient debout sur ma droite. Je le remarque car il a un comportement un peu étrange. Rien d’inquiétant mais je vois bien qu’il est agité. Il me regarde, je sens que sa gêne vient du fait qu’il veut dire quelque chose. On se regarde peut-être une ou deux secondes sans rien dire. Ces fractions de seconde paraissent s’étirer dans le temps. Il finit par me demander s’il peut m’inviter à prendre un café. Me voilà totalement prise au dépourvu. Je m’attendais à tout sauf à cela. (Au début je pensais qu’il voulait s’asseoir car j’avais pris la dernière place restante… complètement à la masse la fille.) D’où sort ce grand jeune homme mince avec son sac à dos et ses cheveux blond foncé, courts, en bataille ? Je ne l’ai pas vu en faisant mon changement du métro 8. Ni avant dans le métro 1. N’ayant pas le temps de réfléchir, je lui réponds… la vérité : désolée mais je suis attendue. J’ai tout juste le temps de terminer ma phrase que le jeune homme disparaît. Par où est-il parti ? Il est apparu comme il a disparu… Sa voix était douce, son ton touchant et sa demande courageuse. Il m’a fait penser que les romantiques existent encore. Merci, bel inconnu. Je pense régulièrement à toi depuis ce jour.