Croisés sur la 2, on s’est retrouvés à Jaurès. Aides moi à te retrouver encore.

On s’est d’abord rencontré sur la ligne 2, tu es montée à Anvers ou à Barbès. J’étais assis, toi tu es restée en face de la porte. J’ai eu l’impression que tu me regardais dans le reflet de la vitre mais j’étais sûr de me faire de fausses idées. Je suis descendu à Stalingrad, je me suis retourné et tu me regardais… Mais je n’ai pas osé venir te parler. J’ai pris la ligne 5 direction Bobigny. Comme par magie tu es réapparues devant la dernière porte du dernier wagon à Jaurès, juste devant moi, mais tu n’as pas pu rentrer. Tu es alors entré par l’autre porte. Impossible de te voir tellement il y a du monde. Je suis descendu à Laumière. En passant près de ta porte j’ai tourné la tête et je t’ai vu. Tu me regardais, avec un sourire timide mais sublime, je crois que tu rougissais même un peu. Et encore une fois je n’ai pas osé te parler. J’ai raté mes deux chances et je m’en veut à mourir.

Tu es une superbe brune, tout de noir vêtue.

Je portais un jeans large, une paire d’Adidas, un gros blouson noir et un bonnet noir également.

Il était 18h30 environ.

J’aimerais tellement avoir une 3ème chance.