A ces quelques mots d’amour que j’aurais dû lui dire

16h23. je prend le RER A, à la station la Défense pour descendre à Auber. 16h26, à Charles-de Gaulle étoile, une fille aux cheveux roux avec des reflets blonds, aux gris bleus et clairs. Elle portait une écharpe verte foncée avec quelques motifs dessus.Le reste était de noir. Veste, jupe,collant et bottines.

Moi je suis châtain aux yeux bleus. Habillé principalement en bleu a l’heure du moment. Elle s’assoie en face de moi. Je regarde une fois son visage puis ses habits. Je ferme les yeux puis je pense. J’ouvre à nouveau les yeux pour tenter de sentir, de sonder un peu plus ce qu’elle est. Elle ne laisse plus indifférent, je m’en rend compte. Je ferme à nouveau les yeus. Je les réouvre pour regarder ses mains via la vitre.Je pense, je pense. Je me dis: ” Parle lui, dis lui quelque chose! Demande lui son prénom! Demande-lui si elle est est seule!” Juste pour savoir. Elle commence à me faire rêver… Je ferme à nouveau les yeux pour les réouvrir encore.Là, je la fixe quelques instants… J’aime vraiment ses yeux, son visage, son attitude, son élégance. Je ne cesse de vouloir ouvrir ma bouche mais celle-ci reste close à mon grand désarroi… J’en reste simplement bouche-bé..

Je ne t’ai rien demandé, je ne t’ai même pas adressé un mot. Moi qui en brûlait d’envie, qui brûlait d’envie de savoir qui tu étais.Et je n’ai fais que descendre du wagon comme un con arrivé à Auber. Tu m’as troublé, la preuve en est là. Dis- moi juste si tu est seule. Pour abrégé ma peine, ma douleur, ma souffrance, de n’avoir pas su faire.Je dois le savoir. Je t’ai aimé. Et en rêve encore.