A toi qui lisait Kerouac dans la 9 Samedi soir

Nous étions dans la même rame depuis un bout

Et ton doux air rêveur m’avait bien intrigué

Mais dans une palpitante conversation de gout

Avec un bon ami, je ne t’ais accostée.

Tu pourtais un haut blanc, richelieues à talons

Un pantalon fonçé, retroussé quelque peu

Sous tes cheveux chatains, un peu bouclés et longs

Je revous ton visage quand je ferme les yeux

Le hasard nous a fait descendre au même moment

Et c’est en me rendant compte que tu lisais Kerouac

Que Mon coeur a bondi, d’un grand pas en avant

Je t’ai interpellée, sans recevoir de claque

On a ri un moment, jusqu’à se perdre un peu

Toi d’abord, moi ensuite, quand tu t’es souvenue

Du chemin de tes pas, nous nous sommes dit adieu

C’était déja trop tard quand vers toi j’ai couru

Alors si par hasard tu trainerais par la

Ou si la soeur du frère du cousin d’un ami

Pour mon plus grand bonheur, te reconnaitrais là

Croisons nous sur la route, croisons nous pour la vie.