Après minuit, en attendant le N16 à Voltaire
Je suis arrivée à l’arrêt, tu étais déjà là. Et tous deux assis sur le banc, nous avons patienté longtemps… Ce moment a eu quelque chose d’électrique.
Puis tu es monté dans le bus, je suis montée dans le bus, me suis assise en face de toi, debout adossé à la fenêtre. Nos regards se sont rapidement croisés, car en fait je fuyais tes yeux que je cherchais, jusqu’à ce que je descende à Gambetta, et te souris timidement, rieuse au fond mais déçue de n’avoir su te dire un mot.
Sous ta casquette, tes lunettes et ta barbe, tu avais un joli minois, et des baskets rayées, comme moi. Et tu m’as plu.