Canicule sur la ligne 2

Vous aviez chaud, comme moi je crois! Je crois qu’on était tous les deux dépassés par ça, la chaleur, les cris du gamin dans la rame… A ce moment là j’ai voulu engager la conversation mais, je sais pas… j’aurais parlé du temps et je trouvais ça trop banal sûrement. Par contre, qu’est-ce que j’ai été rustre de même pas vous demander si ça allait quand vous vous êtes cogné le pied en vous asseyant! Je suis vraiment désolé pour ça… Et puis j’ai vu que vous n’arriviez pas à lire. Mais je n’ai toujours pas osé vous adresser la parole et, quand je suis descendu, j’ai fait mine de chercher mon chemin pour avoir un prétexte pour me retourner pour vous revoir avant que le métro ne reparte. J’ai vu que vous aussi…

Et voilà, je ne sais pas pourquoi, c’est ni la première, ni la dernière fois sans doute que je croise des regards dans le métro, mais c’est la première fois que j’achète Libé deux fois de suite pour voir si vous aviez mis une annonce, que je fais tous les sites internet comme celui-ci pour trouver la même chose. En me demandant si vous êtes en train de faire pareil! Le pire c’est que je ne sais même pas si j’ai réellement envie de vous revoir, mais voilà, je voulais au moins écrire ça quelque part en espérant que vous me lirez. Et puis comme ça j’arrêterais peut-être de ne penser qu’à ça, comme c’est le cas depuis deux jours! Merci en tout cas pour ces quelques minutes d’échanges hors du commun. Si vous me lisez, répondez-moi en me donnant un détail, comme par exemple les quelques mots que vous au moins, avez osé me dire. Que je sache au moins que c’est vous! Je vous le redis, je ne cherche pas spécialement à vous revoir, mais surtout à vous dire que je n’oublierai jamais ces quelques minutes…