Vous étiez au téléphone sur l’escalator de Rosa Parks
En cette fin de journée maussade, j’arrivais à Rosa Parks. L’air frais s’infiltrait à travers les mailles de mon pull bleu marine, la fine pluie venait s’effondrer sur ma peau. Alors je me dépechais et pris l’escalator en direction des portiques de sortie. Le regard d’abord perdu, je finis ensuite par balayer du regard l’escalator qui allait dans le sens opposé au mien. Deux secondes. C’est le temps qu’il m’a fallu pour croiser votre regard à vous, jeune homme d’origine africaine, ou antillaise que sais-je ; avant de détourner le regard, prise par l’agréable surprise de votre charme et votre élégance. Vous étiez vêtu de couleurs sombres et étiez en pleine conversation téléphonique.
Vous avez eu l’air tout aussi surpris par mon regard, quelque peu insistant je vous le concède.
Le temps mis à descendre cet escalator ne m’a jamais paru aussi rapide, je me detournais afin d’avoir la chance de recroiser votre regard, en vain.
Je continuais mon chemin avec dans l’esprit, votre sourire qui ne s’estompait pas.