Troublante libraire

Ce n’était pas dans le métro mais dans une librairie spécialisée du Quartier latin, entre les Gobelins et le Luxembourg, où il semble que vous travailliez, que je vous ai vue la première fois.

La première fois et deux ou trois autres où je suis, sans plus aucun hasard, revenue vous voir car j’avais adoré votre sourire, votre regard. Et j’avoue avoir, à l’époque, joué avec l’idée d’écrire une annonce du genre de celle-ci (que vous n’aviez aucune chance de lire jamais), pour associer quelques inconnus au projet ludique et coquin de vous séduire.

Malheureusement, mon emploi du temps m’a tenue éloignée de ce quartier quelques semaines (qui font des mois !) et lorsque j’y suis repassée hier puis tout à l’heure, vous n’y étiez pas, vous n’y étiez plus. Évidemment vous êtes peut-être partie en vacances, à moins que vos activités vous occupent désormais hors de la boutique, dans un local invisible au public. C’est possible mais j’ai le sentiment que non, que vous ne travaillez plus ici, que je vous ai perdue, irrémédiablement peut-être.

Alors, étrange retour des choses, j’en viens à espérer, contre toute logique, que vous êtes au contraire une familière de Croisé dans le métro et que vous lirez un jour ce message qui me paraît maintenant l’une de mes dernières chances de vous revoir.

Mais êtes-vous de celles que ma recherche peut concerner ? Je me suis souvent posé la question en vous regardant. Un jour, le regard que vous m’avez rendu avant de baisser les yeux m’avait paru y répondre : « peut-être ». Aujourd’hui je ne sais plus mais vos yeux me manquent. Où sont-ils ?

    Détails

  • Métro7à Les Gobelins.
  • Une rencontre faite le 28 juin 2019.
  • Rédigé par une femme pour une femme.
  • Publié le vendredi 28 juin.