Béret et littérature.

Je ne me souviens plus du jour, ni de l’heure.

J’avais un long manteau vert. Les cheveux ondulés, les yeux éreintés, bleus. Je me tenais debout dans la rame ; un livre de Huysmans dépassait de ma musette.

Je vous ai vu. Vous aviez un béret. Oh, vous vous preniez probablement pour un Peaky Blinders… Après tout, nous avons tous un éthos dérangé. Je me suis assise en face de vous. J’ai observé longuement votre manière de faire abstraction de l’odeur de pisse, d’huîtres. Vous lisiez un roman contemporain ; je ne suis pas de la trempe littérature contemporaine…

Légèrement fascinée par votre prestance. Vous aviez l’air bienveillant, mais bien trop farouche pour que je n’ose vous parler.

Vous avez souri. Je vous ai donné mon livre puis je suis descendue… Encore plus éreintée. Sourire.

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  • Métro3à Pereire.
  • Une rencontre faite le 11 novembre 2019.
  • Rédigé par une femme pour un homme.
  • Publié le lundi 11 novembre.